Quel scénario pour un parc de logements sobre en carbone ?

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A moins de six mois de la conférence Paris Climat 2015 (COP21), l’association Coénove a conduit une étude sur les scénarios permettant de réduire les émissions de CO2 du parc résidentiel. Elle montre qu’une réduction significative des émissions à l’horizon 2030 doit s’appuyer sur la rénovation et sur la complémentarité des énergies et des bouquets de travaux. Des projections fondées à 40 % sur la condensation, technologie immédiatement disponible et peu couteuse, permettent de réduire de 17 à 18 millions de tonnes les émissions de CO2 des logements d’ici 2030, ce qui représente 80 % de l’objectif à atteindre.

Un parc de logements source de réduction des émissions de gaz à effet de serre

Le secteur du bâtiment est un élément clé des politiques nationales de lutte contre l’effet de serre. Il présente un potentiel important de réduction des émissions qui représentent, pour le résidentiel en France, environ 60 millions de tonnes de CO2 (soit 16 % des émissions totales).
On sait que les deux tiers des logements qui composeront le parc résidentiel en 2050 sont déjà construits et que plus de la moitié des 28 millions de résidences principales ont été construites avant 1975, date de la première réglementation thermique, et 85% avant 1999. On sait aussi que le chauffage continue de représenter 76 % des émissions de CO2 des résidences principales.

 

Une analyse des scénarios « conversion » et « rénovation » du parc résidentiel et de leurs variantes

L’étude menée par Coénove a comparé les impacts économiques et environnementaux de deux scénarios fondés soit sur la conversion massive du parc à l’électricité, soit sur la rénovation par modernisation du système de chauffage. Ces deux scénarios ont été analysés selon trois critères : le coût pour la collectivité de la tonne de CO2 évitée, le coût pour le consommateur de même tonne et la diminution de GES.
Au sein de chacun des deux scénarios principaux, plusieurs variantes ont été analysées, selon les équipements de chauffage retenus ou selon les conversions possibles (fioul vers électricité ou fioul vers gaz par exemple). Toutes les variantes en maisons individuelles incluent une isolation des combles.

 

La rénovation « multi-énergies », meilleure option pour réduire efficacement les émissions

Les résultats montrent clairement que la modernisation du système de chauffage constitue la meilleure alternative technique (nombre de tonnes de CO2 évitées) et économique (coût de la tonne de CO2 évitée) pour réduire les émissions. Les variantes « conversion vers l’électricité » ne sont pas réalistes économiquement du fait de leur impact sur la production électrique de pointe. Elles génèrent même des émissions supplémentaires de GES dans certains cas.

Une trajectoire fondée sur une projection favorisant le recours à la condensation (pour 40 % du parc) aboutit à une économie de 17 à 18 millions de tonnes de CO2 en 2030, soit 80 % de l’objectif à atteindre. Cette option s’appuie sur une technologie simple et sans rupture, immédiatement disponible, sans surcoût pour la collectivité et abordable pour le consommateur.

 

Consulter l’étude complète : Conversion ou rénovation, quel scénario pour un parc de logements sobre en carbone