SFEC : la contribution de Coénove au GT Bâtiment
Publié leDans le cadre des travaux de préparation de la Stratégie Française Energie Climat (SFEC), cette note fait suite à l’atelier 2 du GT Bâtiment du 6 décembre 2021. Elle présente, en complément des éléments intégrés dans le tableau excel, la synthèse des convictions de Coénove sur le cadrage et les mesures politiques envisageables pour atteindre la neutralité carbone dans le bâtiment en 2050.
Pour Coénove, l’atteinte de la neutralité carbone dans le bâtiment est à portée de main dès lors que l’on travaille autour de 3 axes complémentaires :
- Baisse drastique des consommations de gaz de plus de 60% (efficacité énergétique et sobriété)
- Développement de la PAC hybride gaz qui permet d’une part de réduire de plus de 70% les émissions de GES et de plus de 30% les consommations d’énergie en remplacement d’une ancienne chaudière au gaz ou au fioul, et d’autre part de limiter la pointe électrique hivernale
- Utilisation de gaz renouvelable dans le bâtiment, biométhane notamment dans un premier temps, complété ensuite par de l’hydrogène.
En cohérence avec le principe Energy Efficiency first établi par l’Union Européenne dans le cadre de la révision de la Directive sur l’Efficacité Énergétique, c’est à la réduction des consommations d’énergie (de toutes les énergies) qu’il faut s’attaquer en priorité, la baisse des émissions de gaz à effet de serre viendra avec. On ne peut donc que s’inquiéter du mauvais signal envoyé par la refonte du DPE qui, sous couvert d’introduire un critère carbone vertueux, desserre l’exigence de performance énergétique, le seuil de la classe B passant de 90 à 110 kWh Ep/an/m² 1.
Mais, au-delà des enjeux strictement énergétiques, le bâtiment est avant tout un lieu de vie pour nos concitoyens, où les enjeux de confort, de maîtrise des factures, de lutte contre la précarité énergétique sont omniprésents. L’envolée actuelle du prix des énergies y est particulièrement problématique et, au-delà du bouclier tarifaire mis en place par les Pouvoirs Publics, c’est un véritable « Bouclier énergétique » qui doit être instauré pour aider les ménages, notamment les plus fragiles, à maîtriser les consommations.
Ainsi, pour les ménages chauffés au gaz (dont 60% sont équipés de chaudières standards) ou au fioul (soit 1M de logements raccordables aux réseaux de gaz), Coénove propose une offre diversifiée de solutions performantes permettant de produire de la chaleur à terme 100% renouvelable répondant à la diversité des logements à rénover, de la maison individuelle isolée en province aux immeubles haussmannien ou sociaux en zone urbaine dense. Ce scénario s’appuie en majeur sur 3 solutions :
Les points clés des messages de Coénove
- Le renforcement de la RE2020 aurait un faible impact, pas rentable pour les ménages et se heurterait à problème d’acceptabilité sociale. En revanche, la reconnaissance du biométhane dans le texte permettrait d’offrir plus de solutions accessibles pour les ménages, et les plus modestes d’entre eux.
- A 2030, les mesures déjà décidées ou en cours d’étude nous mettent sur la voie des objectifs du fit for 55 pour le résidentiel et le tertiaire. La rénovation des passoires lors des mutations (en plus de la location) pour les amener à la classe C générerait des économies substantielles d’énergies et de GES. Construisons des hypothèses à 2030 réalistes basées sur l’offre technologique existante plutôt que sur des évolutions technologiques supposées.
- Le réseau de gaz aujourd’hui accessible à la très grande majorité des ménages est une force pour réussir la transition énergétique en permettant à une partie du gaz renouvelable d’être consommé au plus près de sa production dans des bâtiments BBC rénovés
Les arguments de Coenove sont compatibles avec les gisements de gaz renouvelables, cohérents avec le scénario gaz haut de la SNBC 2 qu’il convient de garder dans cette nouvelle modélisation. Ils sont plus soutenables socialement et économiquement de par la diversité des solutions et rendent le système énergétique plus résilient.