Concertation publique sur la décarbonation du bâtiment : contribution de Coénove
Publié leDans le cadre de la planification écologique, une concertation publique a été lancée du 5 juin au 28 juillet 2023 pour préparer l’accélération de la décarbonation du secteur du bâtiment.
A travers sa contribution, Coénove a souhaité alerter sur certains biais dommageables du questionnaire (1ère partie de la contribution) puis Coénove a apporté des éléments de réponse aux questions sur lesquelles l’association estime avoir une légitimité (2ème partie). Enfin, nous proposons des voies alternatives à l’interdiction de la chaudière qui permettent d’atteindre la cible visée en termes de réduction des émissions de GES.
Coénove, avec ses membres, soutient que la voie la plus accessible de décarbonation du bâtiment repose sur la complémentarité des vecteurs énergétiques en menant 3 grands chantiers concernant le vecteur gaz :
- La diminution drastique des consommations via la sobriété et l’efficacité énergétique (baisse de l’ordre de 60% correspondant à une consommation de gaz de 100 TWh pour le secteur du bâtiment en 2050)
- Le verdissement progressif du gaz pour atteindre à terme 100% de gaz verts à 2050
- La généralisation des chaudières THPE (Très Haute Performance Energétique) et le développement accéléré de l’hybridation des systèmes (solaire/gaz, PAC hybride, …), afin de limiter la pointe électrique.
La stigmatisation d’un équipement avec le projet d’interdiction d’installation de nouvelles chaudières nous semble être une fausse bonne idée aux conséquences délétères. Ce n’est pas l’appareil qu’il faut bannir mais le gaz qu’il faut verdir ! Interdire l’installation de nouvelles chaudières serait un contre-sens historique, au moment même où elles affichent leur compatibilité avec le gaz vert – énergie stockable, renouvelable et produite en France.
Outre les conséquences sur le pouvoir d’achat des ménages pour qui la chaudière THPE est un équipement simple, robuste et performant avec un reste à charge compétitif, des coûts d’entretien maitrisés, la mise en oeuvre d’une telle mesure aurait de nombreux effets contre-productifs :
- d’une part, sur la résilience du système énergétique,
- d’autre part sur la lutte contre le réchauffement climatique avec un recours accru à des moyens de production de pointe en France et Europe (centrales gaz à cycle combiné, centrales charbon ou lignite …) pour produire de l’électricité avec un rendement global plus faible qu’un usage direct du gaz,
- enfin sur la perte de souveraineté industrielle.
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