Un budget au forceps, avec des conséquences inquiétantes pour la transition écologique
Publié leDans le secteur du bâtiment, le budget adopté la semaine dernière a fait l’effet d’une véritable douche froide : d’une part en raison des augmentations de TVA sur les abonnements énergétiques (électricité et gaz), sur les chaudières pourtant performantes (condensation, hybrides) et compatibles gaz verts, d’autre part, avec les baisses drastiques des aides à la rénovation, du fonds vert à destination des collectivités, du soutien à l’hydrogène… j’en passe et des meilleurs.
Ces décisions budgétaires sont également très inquiétantes sur le plan environnemental car comment croire que ces coupes claires sur les dispositifs de soutien n’auront pas de conséquences sur l’atteinte des objectifs très ambitieux (#rénovation des bâtiments, développement des ENR, réindustrialisation…) que nous continuons pourtant à nous fixer et qui sous-tendent notre sécurité d’approvisionnement, nos stratégies pluriannuelles (PPE, SNBC…) et nos engagements européens.
Au milieu de tout cela, ce sont les Français qui risquent de trinquer. A court terme avec des augmentations de taxes, souvent iniques, de moindres moyens pour leurs projets (rénovation, achat de nouveau véhicules…) et des défaillances d’entreprises, en particulier dans le secteur du bâtiment. A long terme également car, en matière de #transitionécologique, les efforts que nous ne faisons pas aujourd’hui coûteront beaucoup plus cher à réaliser demain, dans l’urgence et sous contrainte.
La résignation semble de mise avec l’idée qu’un budget imparfait vaudrait mieux qu’une absence de budget. Mais ne pas expliciter les conséquences délétères des coups de varlope et des augmentations de taxes pourrait entraîner beaucoup d’insatisfactions, de déceptions, voire de colères, en particulier dans le secteur du bâtiment déjà durement impacté par la crise.
Consulter la lettre Coénove : ici.