L’écologie populaire n’est pas compatible avec des surtaxations à tous les étages
Publié leL’article 10 du Projet de Loi de Finances (PLF) prévoit d’augmenter la TVA de 5,5% à 20% sur les chaudières. C’est un contre-sens majeur que de vouloir surtaxer des équipements de plus en plus performants, majoritairement produits en France et en Europe et d’ores et déjà 100% compatibles gaz verts, énergie locale, stockable et renouvelable issue de la valorisation de différents types de déchets.
Sur les 11 millions de chaudières gaz qui équipent aujourd’hui le parc de bâtiments et de logements français, la moitié est encore en ancienne génération. Passer sur la Très Haute Performance Energétique (THPE) ou sur les systèmes hybrides (solaire/gaz, PAC hybride, …) permet de réaliser instantanément de 30 à 70% de réduction sur les consommations, la facture et les émissions de gaz à effet de serre. Dans la même logique, le PLF comprend une hausse des abonnements électricité et gaz, en anticipation hâtive d’une directive européenne pour 2030, et une augmentation des accises sur l’électricité. Si la fin du bouclier tarifaire peut s’entendre, dans un contexte de maîtrise des dépenses publiques, aller au-delà du niveau d’avant crise, quels que soient les vecteurs énergétiques, serait un mauvais signal envoyé à tous les acteurs. Encourageons le passage à des équipements performants plutôt que de surtaxer des ménages qui n’ont parfois pas d’autres alternatives techniques ou économiques. L’écologie populaire doit rimer avec incitation plutôt qu’avec surtaxation et surtransposition. Consulter la lettre Coénove : ici. |